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Le renseignement dans la guerre d’Algérie

Lavauzelle, col. Renseignement histoire et geopolitique, documents

lundi 15 avril 2013, par Maurice Faivre

Consultez la Préface de l’Amiral Lacoste

Quatrième de couverture

Le renseignement est trop souvent, en France, le parent pauvre de l’histoire. Ce constat est particulièrement vrai dans le cas de la guerre d’Algérie, pour des raisons bien connues : charge émotionnelle, enjeu politique, difficulté d’accès aux sources, réticences des témoins, cloisonnement des réseaux, et, surtout, polarisation sur la question de la torture, c’est-à-dire sur la face honteuse d’une guerre réduite à l’interrogatoire musclé des suspects.

Il fallait le général Maurice Faivre, expert en renseignement militaire, et lui-même fort d’une expérience opérationnelle de cinq ans en Algérie, pour tenter d’ouvrir cet impossible chantier.

Puisant aux meilleures sources - souvent inédites -, il arrive à reconstituer clairement l’organisation complexe et le fonctionnement opaque du renseignement civil et militaire dans une situation extrême, celle d’une guerre civile où se mêlent problèmes politiques, culturels, sociologiques, éthiques, où interfèrent dimension intérieure et dimension diplomatique.

S’efforçant d’être l’historien dépassionné de sa propre action, il tente d’évaluer la connaissance que le renseignement français avait des « rebelles », son impact, son opérationnalité, allant jusqu’à regarder l’action du FLN dans ce domaine. Mais l’apport le plus saillant et le plus neuf de ce livre est de montrer l’activité du renseignement au quotidien, ses difficultés, ses échecs, ses réussites.

Cet ouvrage, au-delà même de son objet historique, est une fondamentale contribution à l’élaboration du concept de renseignement dont l’utilité n’a jamais été aussi évidente et pressante qu’aujourd’hui.

La carrière militaire du général Maurice Faivre l’a souvent conduit à exercer des responsabilités dans l’exploitation du renseignement. En 1962, il servait au 2’ bureau du Commandant supérieur en Algérie. Docteur en sciences politiques, il a écrit de nombreux ouvrages de référence. À la tête d’une équipe d’historiens, il vient de rédiger un rapport, à la demande du Premier Ministre, qui pour la première fois dresse un bilan sérieux du nombre de pieds-noirs enlevés et tués au moment de l’indépendance algérienne.